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Santé

Méningite à méningocoques : comprendre la maladie et les nouvelles obligations vaccinales en 2025

Selon Santé Publique France, en janvier, 95 cas de méningites ont été recensés, un chiffre qui reste anormalement élevé en février avec 89 cas déclarés. Cette hausse, bien supérieure aux niveaux habituels pour cette période de l’année, s’inscrit dans un contexte d’épidémie de grippe, qui pourrait favoriser la propagation de la bactérie. Face à cette situation, il est essentiel de mieux comprendre la maladie, ses symptômes et les mesures de prévention, notamment les nouvelles obligations vaccinales mises en place en 2025.

La méningite à méningocoques est une infection bactérienne aiguë des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Cette maladie grave peut entraîner des séquelles neurologiques permanentes, voire être fatale si elle n’est pas traitée rapidement. Il existe d’autres types de méningite, moins graves pour la santé, comme la méningite virale, qui se guérit généralement d’elle-même.

Épidémiologie et transmission

Le méningocoque est transmis de personne à personne par les gouttelettes respiratoires ou les sécrétions de la gorge. Les porteurs asymptomatiques jouent un rôle clé dans la propagation de la bactérie. Les enfants de moins de 5 ans et les jeunes adultes de moins de 25 ans sont les plus touchés. En Afrique subsaharienne, une région surnommée la « ceinture de la méningite » s’étendant du Sénégal à l’Éthiopie, des épidémies saisonnières surviennent régulièrement, affectant des millions de personnes.

Symptômes et complications

Les symptômes initiaux incluent une fièvre élevée, des maux de tête sévères, une raideur de la nuque, des nausées, des vomissements, une sensibilité à la lumière et une altération de l’état mental. Sans intervention rapide, la méningite à méningocoques peut entraîner des complications graves telles que la surdité, des lésions cérébrales, des amputations dues à des nécroses tissulaires et, dans 10 à 15 % des cas, la mort.

Prévention et vaccination

La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la méningite à méningocoques comme l’explique Ameli. En France, depuis 2018, la vaccination contre le sérogroupe C est obligatoire chez les nourrissons, avec une première dose administrée à 5 mois. Depuis janvier 2025, le calendrier vaccinal a été renforcé pour inclure une protection plus large :

  • Vaccin contre le méningocoque B : administré à 3, 5 et 12 mois.
  • Vaccin contre les sérogroupes A, C, W et Y : administré à 6 mois, avec un rappel à 12 mois.

Ces mesures visent à offrir une protection complète contre les principales souches de méningocoques circulant en France.

Traitement

La méningite à méningocoques nécessite une prise en charge médicale urgente. Le traitement repose sur l’administration précoce d’antibiotiques, principalement des bêta-lactamines comme la pénicilline ou des céphalosporines de troisième génération (céfotaxime ou ceftriaxone). Un traitement rapide réduit significativement le risque de complications graves et de décès.

 

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour un avis médical.