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Prévention

Le cuivre, allié de l’hiver ?

Cet oligoélément est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Et lorsque les températures baissent, le cuivre aide à lutter contre les maladies hivernales.

Le cuivre (comme le fer, le zinc ou le sélénium) fait partie de la grande famille des oligoéléments, ces molécules présentes en très faible quantité dans l’organisme et cependant nécessaires à son bon fonctionnement. En hiver, son rôle est capital. Il possède une action virucide et renforce les défenses naturelles de l’organisme en stimulant la synthèse de molécules antibactériennes et antivirales. Il inhibe aussi certaines molécules pro-inflammatoires responsables de la fièvre. Cet oligoélément est utile pour diminuer le nombre de maladies hivernales, comme la rhinopharyngite, la grippe ou les angines. Il est également antiallergique. Mais il joue bien d’autres rôles. « Il s’agit d’un antioxydant qui permet de lutter contre les radicaux libres, et donc contre le vieillissement prématuré des cellules de notre corps. Le cuivre est également nécessaire à la formation de l’hémoglobine ainsi qu’à la spermatogénèse. Il facilite l’assimilation du fer et est présent dans plusieurs enzymes qui participent au métabolisme des glucides et des lipides », explique Mélissa Ankri, nutritionniste. Elle ajoute : « Le cuivre participe aussi au métabolisme des protéines, contribue à la perception du goût et est indispensable à la synthèse des phospholipides (les constituants des membranes cellulaires) ».

Où le trouver ?

Une alimentation ciblée permet de combler les besoins en cuivre. « On le trouve dans tous les aliments, à l’état de trace, mais principalement dans le foie de veau (20 mg/100 g), le foie d’agneau (8,5 mg/100 g), la levure de bière (5,3 mg/100 g) et le cacao (2,7 mg/100 g) », explique la nutritionniste. Vous trouverez aussi du cuivre dans les oléagineux, comme les noix de cajou (2 mg/100 g) et du Brésil (1,75 mg/100 g). Les fruits de mer et les crustacés en contiennent aussi à raison de 1,5 mg pour 100 g. Enfin, cette substance se cache dans les légumineuses, telles que les pois chiches, les haricots blancs et rouges, les lentilles (0,25 mg/100 g en moyenne) et les céréales complètes. Faut-il envisager une supplémentation sous forme de compléments alimentaires, en hiver notamment ? « La supplémentation n’est indiquée qu’en cas de signes de déficience. Le cuivre peut être indiqué pendant les infections, en présence d’une fatigue ou d’une faiblesse générale, ou chez les personnes qui souffrent d’ostéoporose, d’arthrose, d’alopécie ou de dermatose », explique Mélissa Ankri. « Une carence importante en cuivre entraîne aussi une augmentation du stress oxydatif. Mais avant de supplémenter, il est préférable d’effectuer un dosage sanguin pour s’assurer d’un réel déficit », complète la nutritionniste. En dehors de ces périodes de faiblesse, mieux vaut donc faire le plein de cuivre grâce à l’alimentation !

Quelle dose de cuivre par jour ?

Les apports nutritionnels satisfaisants par jour sont de :

  • 1,9 mg/jour pour les hommes ;
  • 1,5 mg/jour pour les femmes ;
  • 1,7 mg/jour pour les femmes enceintes ou allaitantes.

La dose maximale est de 5 mg/jour pour les adultes, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).

« Consommé en excès, le cuivre peut engendrer la production du radical hydroxyle, l’un des radicaux libres les plus agressifs »