Tensions cervicales, syndrome du canal carpien, sciatique, tendinites, lombalgies… Autant de maux qui caractérisent le « syndrome du bureau ». Ces troubles musculosquelettiques sont en pleine explosion chez les employés de bureau, principalement en raison de mauvaises postures et des postes de travail inadaptés. Issue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture est une alternative sûre, efficace et rapide aux approches médicamenteuses pour traiter ces maladies professionnelles. Focus avec les experts MCEN.
Le syndrome du bureau
Depuis plus de 20 ans, la presque totalité des employés de bureau travaillent sur ordinateur ou tablette tactile, les obligeant à rester assis pendant de nombreuses heures. Si, de prime abord, cela peut présenter de nombreux avantages au regard d’un travail plus physique et intense, ce n’est pas sans risques.
En effet, ces longs moments passés devant l’ordinateur entraînent chez beaucoup de salariés des maux qui affectent l’appareil locomoteur (articulations, nerfs, tendons, muscles), également appelés troubles musculosquelettiques (TMS).
Les TMS représentent en France 87% des maladies professionnelles reconnues par l’Assurance maladie. Elles sont le plus souvent induites par une hyper sollicitation de l’appareil locomoteur (répétition des gestes à une fréquence élevée), mais aussi par une mauvaise posture et une quasi-immobilité dans le cas des employés de bureau.
Chez ces derniers, les pathologies les plus fréquentes affectent principalement les membres supérieurs : poignet (syndrome du canal carpien), la main, les doigts ou encore le coude. L’immobilité et la mauvaise posture occasionnent quant à elles le plus souvent des sciatiques, des lombalgies et autres tensions dans la nuque, voire des contractures répétitives au niveau des épaules.
Pour limiter ou éviter les TMS au bureau, il est essentiel d’adapter le poste de travail :
- Être face à l’écran et le haut de l’écran à hauteur des yeux ;
- La souris doit être proche du clavier ;
- Le clavier doit toujours être à plat et à moins de 15 cm du bord du bureau ;
- S’asseoir dans un siège adapté, avec un dossier de 45 cm de haut minimum et des accoudoirs réglables ;
- Un repose-pied peut être envisagé si les pieds ne peuvent être posés à plat sur le sol ;
- Un repose-poignet est également une bonne chose.
Si des troubles continuent à apparaître, il peut être utile d’envisager d’autres solutions, telles que l’acupuncture par exemple.
Qu’est-ce que l’acupuncture ?
La médecine traditionnelle chinoise explique que la santé est le résultat d’un équilibre harmonieux des extrêmes complémentaires du « yin » et du « yang » dans la force vitale connue sous le nom de « qi » (prononcez « chi »). La maladie serait la conséquence d’un déséquilibre de ces forces.
On dit que le qi circule à travers les méridiens, ou voies, dans le corps humain. Ces méridiens et flux énergétiques sont accessibles à travers 350 points d’acupuncture dans le corps.
Selon la théorie chinoise, l’insertion d’aiguilles fines dans ces points selon des combinaisons appropriées ramène le flux d’énergie à un bon équilibre. Pour les scientifiques occidentaux, les points d’acupuncture sont considérés comme des sites où les nerfs, les muscles et le tissu conjonctif peuvent être stimulés. La stimulation augmenterait le flux sanguin, tout en déclenchant l’activité des analgésiques naturels du corps.
Quoi qu’il en soit, l’acupuncture offre des avantages non négligeables sur la santé des individus. Elle est pratiquée depuis des millénaires pour soulager l’inconfort et les douleurs associés à toute une variété de maladies et d’affections, notamment :
- nausées et vomissements,
- douleurs dentaires,
- maux de tête, y compris les migraines,
- lombalgies,
- douleurs au cou,
- arthrose,
- crampes menstruelles,
- troubles respiratoires tels que la rhinite allergique…
Ainsi, pour tout ce que la médecine occidentale caractérise comme des affections liées au syndrome du bureau – sciatique, tendinite, syndrome du canal carpien, tensions cervicales, lombalgies… -, l’acupuncture est une méthode plus sûre (sans effets secondaires en dehors d’une éventuelle fatigue à la suite d’une séance), efficace et rapide que l’approche médicamenteuse.
L’acupuncture est-elle prise en charge ?
Les soins d’acupuncture font partie des actes de médecine douce qui peuvent être pris en charge par votre CPAM s’ils s’intègrent dans le parcours de soins coordonnés.
Ainsi, les séances chez un praticien conventionné sont remboursées à hauteur de 70% du tarif de convention d’un médecin généraliste, soit 25 €. Si le parcours de soins n’est pas respecté, c’est-à-dire que les séances ne sont pas prescrites par un médecin, la prise en charge ne se fera qu’à hauteur de 30% du tarif de convention. Votre mutuelle peut prendre en charge la part restante.
Si vous choisissez un acupuncteur non conventionné, l’Assurance maladie ne remboursera pas les actes d’acupuncture. En revanche, votre mutuelle peut prendre en charge ces frais de santé sur une base annuelle ou par acte si vous avez souscrit une garantie « Médecines Douces ».